Le premier ampli jamais construit sous le nom Musique Industrie fut le MI60 mais cet ampli existait déjà sous le nom POWER10.
Le POWER10 (visible en section MI double) et le MI60 sont identiques à 99%, le POWER10 étant en quelque sorte un double MI60.

L’idée de départ du créateur de cet ampli lui serait venu une nuit...
Gérard Mori, créateur de MI, fut le premier importateur des amplis MARSHALL en France et en connaissait donc bien les qualités (une distorsion unique quand ils étaient poussés à fond) mais également les défauts (amplis trop puissants pour une utilisation « normale », énormes problèmes de fiabilité à l’époque et prix également énormes!)
Cette nuit la, il se dit qu’il devrait être possible de faire, ici, en France, un ampli qui permettrait d’avoir une belle distorsion à volume raisonnable et qui soit plus abordable pour les jeunes musiciens.
Rappelons qu’à cet époque les amplis n’avaient en général pas de master volume et que pour les faire saturer, il fallait les mettre à fond et avoir donc le coeur et les oreilles bien accrochés : un ampli à lampes de 100w représente une puissance que l’on ne peut utiliser aujourd’hui que dans des salles énormes ou dans des stades... c’est dire !

L’idée géniale de cet ampli est ce master volume 4 positions qui donne la possibilité d’avoir une sorte de puissance variable telle qu’on les trouve aujourd’hui dans la plupart des amplis à lampes. Evidemment à la fin des années 60, cet idée la était révolutionnaire!
D’ailleurs si le master volume s’est répandu dans les années 70 sur tous les amplis de 50w et plus, il est étonnant de voir que ce concept de positions fixes n’a pas eu plus de succès chez les fabriquants et les guitaristes. Pourtant il permet d’identifier beaucoup plus facilement des réglages que l’on peut retrouver ensuite sans souci, et l’on gagne donc en précision ce que l’on perd en progressivité.

On l’a vu, la référence en ampli guitare était à l’époque Marshall, et c’est donc à partir de ces amplis que fut crée le MI60.
Le temps ayant passé depuis ces années la, il est difficile de savoir quelle fut la configuration originelle du MI60.
L’unique exemplaire retrouvé du POWER10 était conçu avec des 6146, mais on peut penser que les différentes versions furent crées simultanément, car o retrouve les mêmes composants ainsi que les m
Au vu des modèles rencontrés depuis la création de ce site, on sait maintenant qu’il y eut :
* 2 architectures différentes : 4 lampes ou 6 lampes, (les deux lampes supplémentaires servant uniquement à la régulation de tension pour les lampes de puissance et le reste de l’ampli et du préampli étant absolument identique)
* 3 types de lampes de puissances utilisées : EL34, 6550, 6146. Ces lampes de type 6146, utilisées principalement dans l’industrie, ont rarement pour ne pas dire jamais été utilisées dans l’amplification guitare! On les trouve seulement dans le légendaire ampli basse AMPEG SVT.

La puissance
En terme de puissance, cela dépend à la fois des différents transformateurs d’alimentation utilisés (et de leurs haute tension) et des différentes lampes de puissances.
C’est avec les 6550 que l’on a mesuré les puissances les plus élevées (80W), venant ensuite les 6146 puis les El34. Les 6146, avec une haute tension plus importante, peuvent délivrer plus de 100 et même 120W ce qui n’est pas le cas dans le MI60.

Le son :
les 3 versions de lampes de puissances donnent vraiment des différences importantes de sons et de comportements.
Bien sur le grain de l’ampli garde la même sensibilité, mais j’ai pu constaté les différences suivantes (avis aussi objectif que possible)

Les 6550:
c’est indiscutablement dans cette version que l’ampli donne sa pleine mesure.
Le clean est le plus beau « clean des 3 versions, avec une chaleur magnifique, des basses pleines mais jamais boueuses, et une précision sur tou le spectre

Les 6146 : indéniablement la plus rock des 3 versions, ça sonne vintage, beaucoup d’harmoniques et si ça n’est pas la version la plus versatile, c’est celle qui a le plus de personnalité à mon sens. Les 6146 apportent une réserve de basses différentes des 6550, plus boueuses, ce qui est un régal pour certains (gros sons crades bien vintage) et un enfer pour d’autres...